Leseprobe

135 ihr neue Erfahrungen: Uferlinien (an den Fjorden in Norwegen), wechselnde Wolkenformen (in Griechenland), die Geomorphologie der Montagne Sainte-Victoire (in Aix-en-Provence), das Wachstum der Pflanzen (in ihrem Garten), Klangbilder im Zusammenspiel mit Musikern der Juilliard School (in New York). In diesen Forschungsjahren erfand sie neue Utensilien, um nicht mehr nur aus dem Handgelenk heraus, sondern mit dem ganzen Körper malen oder zeichnen zu können. Pinsel und Kreiden werden ins Monumentale vergrößert. Fabienne Verdier strebte nach einer Veränderung des Maßstabs und nach uneingeschränkter Bewegungsfreiheit im Raum, um dem Fluss des Strichs die Kräfte der Schwerkraft einzuschreiben. Sie wurde selbst zumMalwerkzeug und arbeitete in der Natur, vor demMotiv, mit den Kräften des Regens, des Windes und des Hagels. Neue Lineaturen kreierte sie, indem sie über ihre Leinwand lief (Walking / Paintings). Die Grenze zwischen der gezeichneten und der geschriebenen Linie ist fließend. Seit 25 Jahren betreibt Fabienne Verdier mittels Atelierbüchern und Bildtafeln, die Collage, Schrift und Zeichnung kombinieren, künstlerische Selbstreflexion. In diesem Laboratorium auf Papier versammelt sie Notizen ihrer Lektüre, Reproduktionen von Werken, die sie inspirieren, Skizzen und Bilder zu wissenschaftlichen Entdeckungen: ein Atlas, der Seite für Seite eine Gedankenwelt aus Strukturen und Analogien entfaltet, die einen völlig neuen Blick auf die Kunstgeschichte wirft. Fabienne Verdier (geboren 1962 in Paris) lebt und arbeitet in der Nähe von Paris. changeantes des nuages (en Grèce), géomorphologie de la montagne Sainte-Victoire (à Aix-en-Provence), structure arborescente des végétaux (dans son jardin), lignes sonores avec les musiciens de la Juilliard School (à New York). Durant ces années de recherche elle invente de nouveaux outils pour peindre ou dessiner non plus avec la seule amplitude de la main droite mais avec l’ensemble du corps. Les pinceaux et les pastels deviennent monumentaux. Elle recherche un changement d’échelle et une liberté de mouvement dans l’espace pour inscrire dans la ligne qui s’écoule les forces de la gravité. Elle devient un corps-pinceau et compose dans la nature, sur le motif, avec les forces de la pluie, du vent, de la grêle. Elle imagine des lignes nouvelles en marchant sur sa toile («Walking / Painting »). La frontière est incertaine entre la ligne qui trace et celle qui écrit. Fabienne Verdier poursuit depuis 25 ans un travail d’écriture sous forme de carnets d’atelier ou de planches qui combinent collage, écriture, et dessin. Elle consigne dans ce laboratoire de papier notes de lectures, reproductions des œuvres qui l’inspirent, croquis, images de découvertes scientifiques. Cet atlas égrène, planche après planche, une pensée arborescente et analogique qui propose un regard inédit sur l’ensemble de l’histoire de l’art. Fabienne Verdier (née en 1962 à Paris) vit et travaille près de Paris.

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